Douche froide pour Améline Douarre, battue par la Canadienne Ana Paula Godinez dès son premier combat. Défaite 5-2 dans la catégorie des moins de 62 kilos. En larmes à l'issue de son combat, elle regrette "quelques erreurs sur le tapis" qui lui ont coûté cher. "J'ai tout donné. D'un côté, j'ai eu de la chance d'être là, mais forcément j'aurais voulu faire mieux, pour moi, pour toutes les personnes qui m'ont suivie, pour le public qui m'a soutenue".
Si l'histoire olympique s'arrête prématurément, c'est une aventure inespérée pour la native de Saône-et-Loire, qui a fait ses études à Dijon.
Invitée de dernière minute
Nous sommes au mois de juillet, Améline Douarre est loin du tapis. Elle prend du bon temps, loin de la métropole quand son téléphone sonne. "J'étais partie en vacances à la Réunion et mon président de club m'envoie des messages, la DTN (directrice technique nationale, ndlr) m'appelle pour me confirmer ma participation aux Olympiques."
Participation rendue possible grâce à la défection des Russes, autorisés à participer sous bannière neutre, d'une part, grâce à sa troisième place au tournoi de qualification disputé en avril, d'autre part. Il n'en faut pas plus pour écourter les congés d'Améline.
"J'étais partie avec une amie et du coup elle m'a suivie aussi. Elle m'a dit les Jeux olympiques, c'est plus important. Donc je saute dans le premier avion pour retourner en France et dès mon arrivée, je reprends l'entraînement le soir même."
Un mois à fond pour se remettre en mode compétition, mais consciente qu'elle n'aura qu'un statut d'outsider à Paris. Statut confirmé donc malheureusement ce vendredi matin, mais une aventure forcément inoubliable pour l'athlète bourguignonne.