Dans la dernière ligne droite avant le départ du Vendée Globe , ce dimanche 10 novembre depuis les Sables d'Olonne, France Bleu Loire Océan vous propose une série de cinq invités pour comprendre tous les enjeux du tour du monde à la voile et en solitaire. Après le PDG du groupe Dubreuil , sponsor du bateau du même nom, le nouveau directeur de course, Hubert Lemonnier, l'un des skippers vendéens, Benjamin Dutreux, nous étions, ce jeudi matin, avec la coprésidente de l'entreprise vendéenne Sodebo, l'un des principaux partenaires de la course depuis 20 ans.
"Une forme d'excitation de voir le départ arriver après 4 ans de travail"
Patricia Brochard, quand on est partenaire, comment se sent-on à trois jours du départ ? "De façon assez naturelle, il y a une forme d'excitation de voir tout ce qui a pu être fait depuis quatre ans, puisqu'en fait, ce sont des courses qui se préparent pendant quatre ans. Et de voir que c'est bientôt le départ et que ces marins vont s'élancer pour à nouveau un tour du monde en solitaire qui, surtout, ne doit jamais être considéré comme quelque chose d'anodin, c'est assez incroyable."
"Notre notoriété a bondi grâce au Vendée Globe"
Sodebo est arrivé au Vendée Globe en 2000, avec d'abord un bateau. Pourquoi vous êtes lancé à ce moment-là ? "On a été contacté par un skipper qui justement voulait faire le Vendée Globe. À cette époque-là, on se considérait comme une petite entreprise et on ne pensait pas qu'il était possible d'accompagner un marin. Sodebo était déjà leader sur son marché, mais pas connu. Donc, c'est un projet de communication à la base. On est parti d'une notoriété quasiment à zéro et aujourd'hui, en spontané, on a plus de 70 % de notoriété. Le Vendée Globe et la voile, en règle générale, a été un énorme moteur de développement de la notoriété et de l'image de l'entreprise."
"Une fierté d'être associés à la course"
Ça vous a tellement plu qu'en 2004, Sodebo est devenu partenaire du Vende Globe. "Notre projet a évolué au niveau des bateaux parce qu'on est passé du monocoque à des multicoques, mais par contre, on avait toujours un attachement fort pour le Vendée Globe. Nous sommes une entreprise vendéenne et c'est une vraie fierté d'avoir été associé au Vendée Globe en 2000. Donc quand on nous a proposé, évidemment, d'être partenaires, on s'est tout de suite engagé dans le projet parce que c'était un lien fort qu'on avait déjà commencé à établir."
"4 millions d'euros d'investissements sur 4 ans"
Quel investissement ça représente pour Sodebo d'être partenaire du Vendée Globe ? "Il y a plusieurs natures d'investissement. Il y a un investissement financier qui s'étale sur quatre ans puisque aujourd'hui, au delà du Vendée Globe, il y a deux autres courses qui partent des Sables, la New York Vendée et la Vendée Arctique, auxquelles on est également associés. Et c'est un investissement, un partenariat de 4 millions sur quatre ans, donc 1 million par an. Et puis après, c'est aussi beaucoup d'équipes qui travaillent autour de ce sujet, pour le préparer. Et là, rien que sur ces trois semaines de village, on a 150 personnes qui participent à la présentation de nos produits. Ce sont des salariés Sodebo. Le reste du temps, ils peuvent être à fabriquer des sandwichs ou des pizzas, des salades ou des box."
"On s'améliore, on grandit ensemble"
Est-ce que Sodebo prévoit déjà de repartir pour le Vendée Globe 2028 ou c'est un investissement qui peut être remis en cause par le contexte économique par exemple ? "Chez nous, la fidélité est quelque chose qui est important parce qu'on construit sur la fidélité, on s'améliore, on grandit ensemble. Ça vient nourrir la marque et nourrir des projets de l'entreprise."